M. Alexander KIRIYATSKIY
Les traductions poétiques en français de ce livre appartiennent à la main de Monsieur Alexander KIRIYATSKIY en PDF
GUILLAUME IX DUC
D'AQUITAINE (1071-1127)
D'AQUITAINE (1071-1127)
Les troubadours étaient les premiers poètes dans l’histoire de la littérature européenne. Ils ont commencé à utiliser le langage quotidien dans leur poésie. Ils ont fini de composer la poésie sans rime ou avec la rime primitive. Les troubadours ont introduit l’autre alternance des rimes à travers les lois: ABAABA, AAAB- CCCB-DDDB, AAABAB, AAAA, etc. Ils sont conçu leur premier but poétique. Leurs rimes avec leurs alternances se considèrent les plus riches, variables, diverses et productives dans l’histoire de toute la poésie d’Europe. La critique littéraire doit avoir les traits distincts des chansons des troubadours. Ils sont entrées dans la poésie mondiale et sont restées dans les poèmes des autres langues (française, allemande, espagnole, italienne, russe, etc.). La pensée s’exprime très souvent à travers le choix des alternances rimées et à travers la métrique; elles sont les premiers buts du traducteur, car les alternances rimées et les métriques ont formulé le développement du sujet, des images. Les poésies latines et arabes ont influé sur Guillaume IX. Plus tard, les influences de sa poésie enrichiront les poètes des époques suivantes. Le deuxième but, de composer les mêmes traductions poétiques, est l’individu de Guillaume IX dans ses chansons. Cette partie de l’étude doit embrasser les particularités de chaque son poème. Le troisième but est la guerre entre la latinisation de toute l’Europe et la naissance de la poésie populaire de néant en patois. En fin d’analyse, se réaliserait l’approbation de la traduction poétique en français 1) selon la raison, 2) selon la ligne 3) et selon l’interprétation poétique de tous les poèmes de Guillaume IX duc d’Aquitaine. Le lecteur français doit entendre les mélodies métriques de l’individu cosmique de Guillaume IX. Son individu est libre et identifié au cosme dans les choix des formes et des thématiques. Le même libertinage et la passion idolâtre conduisaient Guillaume IX aux poètes lyriques comme Fortunat à travers ses chansons. Au contraire, le développement thématique de chaque œuvre produit son sujet, c’est-à-dire, la narration sublimée qui enrichit la nouvelle condition courtoise. Sa contradiction et sa liberté renouvelée conçoivent l’opposition au lyrisme du passé et du futur, alors que la liberté détruit l’idéal céleste du lyrisme à travers sa naturalisation. Il faut rappeler que le même lyrisme, qui était formulé de Sapho et d’Horace à l’époque antique, se soumet aux normes du Moyen Âge formulées au VI siècle. Il était impossible de fixer ces normes sans codification, c’est-à-dire, sans sentiments codifiés à travers les allégories des images. Les unités des mêmes images n’avaient aucune connexion dans la prose. En outre, les joues des mots jolis des lyriques touchaient les cœurs sans sujet par la codification. Il y avait la liaison des joues des images allégoriques qui était ouverte au cœur et n’était jamais compris à travers le cerveau. Les poèmes de Guillaume IX ont trois groupes par leur genre. Seules trois chansons parmi toutes onze correspondent aux catégories du genre lyrique et appartiennent à notre premier groupe. 1) Elles portent les titres: «Molt jauzions mi prenc en amar (Gai et jovial je me prends à aimer)», «Ab la dolchor del temps novel (A la douleur du temps nouveau)» 2) Le deuxième groupe a les chansons du genre descriptif. Elles décrivent l’état spirituel du poète. Leur lyrisme est très conditionnel, car le sujet descriptif domine toujours et s’approche de la narration. En outre, il ne devient pas encore narratif. Les poèmes du deuxième groupe s’appellent: «IV Farai un vers de dreyt nien: (Je ferai un vers du droit néant (d’aucun droit)», «VII Pus vezem de novelh florir (Puisque nous voyons de nouveau fleurir)», «VI Ben vuelh que sapchon li pulzor (Bien on veut que on sache le contraste)» et « XI Pos de chantar m’es preès talentz, (Je peux chanter tout ce que m’est pris du talent) ». 3) La narration sarcastique s’attribue au troisième groupe. Elle oblige à dominer le sujet sur la description concrète de chaque évènement. Au troisième groupe de narration sarcastique appartiennent les poèmes suivants : «I Companho, // faray un //vers … convien: (Compagnon, je ferai un vers… convenable)», «II Compaigno, non puosc mudar qu’eo no m’effrei (Compagnons, je ne puis pas déplacer que je n’ai de quelque émoi) », III, «V Farai un vers, pos mi sonelh (Je ferai un vers puisque je suis endormi) », «VIII Farai chansoneta nueva (Je ferai la chansonnette nouvelle). Le traducteur poétique démonte que Guillaume IX est l’initiateur du rameau de tous les troubadours. Sa recherche effective essaye de garder 7 groupes par lesquels se formulent 10 types d’alternances rimées. Ces dernières produisent les règles des monorimes des troubadours. Elles sont apparues sous l’influence de onze chansons de Guillaume IX. Le but de ces traductions attire l’attention sur la particularité de l’individu et de son cosme poétique qui s’enveloppe dans les œuvres de Guillaume IX. Il faut analyser philosophiquement chaque quatrain, chaque sixain ou chaque septain dans lequel la réalité démontre qu’aucun phénomène ne peut pas apparaître de néant sans influences des autres phénomènes précédents. Le traducteur doit dévoiler de quelle façon se réalise la théorie des influences des fragments poétiques et de leurs formes d’Ambroise, d’Horace et d’Adjal Andalou, etc. sur Guillaume IX. Il y a un examen de l’histoire de la littérature. Il conçoit les suppositions des influences des hymnes anonymes du VIII au IX siècles sur « VII – Pus vezem de novelh florir », de saint Ambroise (IV s.) et de Dracontius (Controverse 194-198 (4-198) du V s.) sur « Farai un vers de dreyt nien », de la même Controverse 194-198 (4-198) de Dracontius, l’ »Ut quid jubes »de Gottschalk (? -868) et de la « Psychomachie » de Prudence (V s.) sur « Pos dè chantàr m’es près talèntz », du le poème « O admirabile veneris idolum » du cycle anonyme « Cambridge song » sur « Farai chansonetta nueva », de « Cantique des cantiques » de Pierre Damien (1006 -1072) sur « Mout jauzens me prenc en amar » et de « Pange lingua » de Venance Fortunat (VI s.) sur « X Ab la dolchor del temps novel ». Leurs particularités poétiques s’examinent à travers la méthodologie littéraire. Les influences des héritages poétiques de Guillaume se présentent à travers les alternances rimées de Berntan de Born (XII-XIII ss.), le premier poème anonyme en italien archaïque, Colin Muset (XIII s.), Jacopone da Tody (XIII s.) et Johan Ruys (XIV s.) (Juan Ruiz). Ces influences enveloppent les thématiques et les problématiques de Guillaume IX sur le « Rythme Laurentien », une chanson de Colin Muset, la poésie de Johan Ruys et les ballades de Vladimir Vysotskiy (au XX s.). Le premier troubadour Guillaume IX doit être présenté à travers les traductions poétiques, car il est le premier antipode de Venance (Venante) Fortunat initiateur du lyrisme supérieur en Europe médiévale. L’esprit de chaque traduction démontre que Guillaume IX est le premier poète qui introduit la narration érotique opposée à l’idéal symbolique de la lyrique médiévale du VI au XI siècle.
Le doctorant en philosophie de l’Université de Strasbourg Alexander KIRIYATSKIY
Les traductions poétiques en français de ce livre appartiennent à la main d'Alexander Kiriyatskiy
XI - Pos dè chantàr m’es près talèntz
Pos dè chantàr m’es près talèntz, Farài un vèrs, dont sùi dolènz: Mais nèn serài obèdiènz En Peitau ni en Lemozi Qu’era m’en irai en eisil En gran paor, en gran peril En guerra laissarai mon fil E faran li mal siei vezi Le departirs m’es aitan grieus Del seignoratge de Peitieus! En garda lais Folcon d’Angieus Tota la terra e son cozi. Si Folcos d’Angieus no.l socor E · l reis de cui ieu tenc m’onor, Faran li mal tut li plusor, Felon Gascon et Angevi. Si ben non es savis ni pros, Cant ieu serai partiz de vos, Vias l’avran tornat en jos, Car lo veiran jov’ e mesqui. Merce quier a mon compagnon S’anc li fi tort qu’il m’o perdon; Et ieu prec en Jesu del tron Et en romans et en lati. De proeza e de joi fui, Mais ara partem ambedui Et eu irai m'en a scellui On tut peccador troban fi. Mout ai estat cuendes e gais, Mas nostre Seigner no'l vol mais; Ar non puesc plus soffrir lo fais, Tant soi aprochatz de la fi. Tot ai guerpit cant amar sueill, Cavaleria et orgveill; E pos Dieu platz, tot o acueill, E prec li que - m reteng' am si. Toz mos amics prec a la mort Que vengam tut e m'ornen fort, Qu'eu ai avut joi e deport Loing e pres et e mon aizi. Aissi guerpisc joi e deport E vair e gris e sembeli.
X - Ab la dolchor del temps novel
Ab la dolchor del temps novel Foillo li bosc, e li aucel Chanton chascus en lor lati Segon lo vers del novel chan; Adonc esta ben c'om s'aisi D'acho don hom a plus talan De lai don plus m'es bon e bel Non vei mesager ni sagel, Per que mos cors non dorm ni ri, Ni no m'aus traire adenan, Tro qe sacha ben de la fi S'el' es aissi coin eu deman La nostr' amor vai enaissi Com la branca de l'albespi Qu'esta sobre l'arbre tremblan, La nuoit, a la ploja ez al gel, Tro l'endeman, que l sols s'espan Per las fueillas verz e l ramel Enquer me menbra d'un mati Que nos fezem de guerra fi, E que'm donnet un bon tan gran, Sa drudari' e son anel: Enquer me lais Dieus viure tan C'aja mas manz soz so mantel! Qu'eu non ai soing d'estraing lati Que m parta de mon Bon Vezi Qu'eu sai de paraulas com van Ab un breu sermon que s'espel, Que tal se van d'amor gaban, Nos n'avem la pessa e l coutel. IX - Molt jauzions mi prenc en amar Molt jauzions mi prenc en amar Un joi don plus mi vueill aizir; E pos en joi vueill revertir, Ben dei, si puesc, al meils anar, Quar meillor n'am, estiers cujar, Qu'om puesca vezer ni auzir. Eu, so sabetz, no · m dey gabar Ni de grans laus no · m say formir; Mas si anc nuill jois poc florir, Aquest deu sobretotz granar E part los autres esmerar, Si cum sol brus jorns esclarzir. Anc mais no poc hom faissonar, Car en voler ni en dezir, Ni en pensar ni en consir, Aitals jois non pot par trobar; E qui be·l volria lauzar D'un an no·i poiri' avenir. Totz joys li deu humiliar, Et tota ricor obezir Mi dons, per son belh aculhir E per son belh plazent esguar; E deu hom mais cent ans durar Qui 'l joy de s'amor por sazir. Per son joi pot malaus sanar, E per sa ira sas morir, E savis hom enfolezir, E belhs hom sa beutat mudar, E·l plus cortes vilanejar, E·l totz vilas encortezir. Pus hom gensor no·n pot trobar, Ni hueils vezer, ni boca dir, A mos obs la vueill retenir, Per lo cor dedins refrescar E per la carn renovelar, Que no puesca enveillezir. Si·m vol midons s'amor donar, Pres soi del penr'e del grazir E del celar e del blandir, E de sos plazers dir e far, E de son pretz tener en car, E de son laus enavantir. Ren per autrui non l'aus mandar, Tal paor ai c'ades s'azir! Ni ieu mezeis, tan tem faillir, Non l'aus m'amor fort asemblar; Mas ela·m deu mon meils triar, Pos sap c'ab lieis ai a guerir.
VIII - Farai chansoneta nueva
Farai chansoneta nueva Ans que vent ni gel ni plueva; Ma dona m'assaya e'm prueva, Quossi de qual guiza l'am; E ja per plag que m'en mueva No 'm solvera de son liam. Qu'ans mi rent a lieys e'm liure, Qu'en sa carta 'm pot escriuvre. E no m'en tengatz per yure S'iev ma bona dompna am Quar senes lieys non puesc viure, Tant ai pres de s'amor gran fam. Que plus es blanca qu'evori, Per qu'ieu autra non azori. S'm breu non ai ajutori, Cum ma bona dompna m'am, Morrai, pel cap sanh Gregori, Si no'm bayza en cambr' o sotz ram. Qual pro y auretz, dompna conja, Si vostr' amors mi desloja? Par queus vulhatz metre monja. E sapchatz, quar tan vos am, Tem que la dolors me ponja, Si no'm faitz dreg dels tortz qu'ie'us clam. Qual pro y auretz, s'ieu m'enclostre E no'm retenetz per vostre? Totz lo joys del mon es nostre, Dompna, s'ambuy nos amam. Lay al mieu amic Dauvostre Dic e man que chan e no bram. Per aquesta fri e tremble, Quar de tan bon' amor l'am; Qu'anc no cug qu'en nasques semble En semblan del gran linh Adam.
VII - Pus vezem de novelh florir
Pus vezem de novelh florir Pratz e vergiers reverdezir, Rius e fontanas esclarzir, Auras e vens, Ben deu quascus lo joy jauzir Don es jauzens. D'Amor non dey dire mas be. Quar no n'ai ni petit ni re? Quar ben leu plus no m'en cove; Pero leumens Dona gran joy qui be - n mante Los aizimens. A totz jorns m'es pres enaissi C'anc d'àquo c'àmiei no-m jauzi, Ni o farai ni anc non fi. C'az essiens Fauc maintas res que - l cor me di: "Tot es niens." Per tal n'ai meins de bon saber Quar vuell so que non puesc aver, E si - l reproviers me ditz ver Sertanamens: "A bon coatge bon poder, Qui's ben suffrens." Ja no sera nuils hom ben fis Contr'amor si non l'es aclis, Et als estranhs et als vezis Non es consens, Et a totz sels d'aicels aizis Obediens. Obediensa deu portar A motas gens qui vol amar, E coven li que sapcha far Faitz avinens, E que - s gart en cort de parlar Vilanamens. Del vers vos dig que mais ne vau Qui ben l'enten e mas es clau, Que-ls motz son faitz tug per egau Comonalmens, E - l sonetz, ieu menteus m'en lau, Bos e valens. A Narbona, mas ieu no - i vau Sia - l presens Mos vers, e vuell que d'aquest lau M sia guirens. Mon Esteve, mas ieu no - i vau Sia - l presens Mos vers, e vuell que d'aquest lau Sia guirens.
VI - Ben
vuelh que sapchon li pulzor
Ben vuelh que sapchon li pulzor D'est vers si's de bona color, Qu'ieu ai trag de mon obrador: Qu'ieu port d'ayselh mestier la flor, Et es vertatz, E puesc n'en trair lo vers auctor Quant er lassatz. Eu conosc ben sen et folor, E conosc anta et henor, Et ai ardimen e paor; E si'm partetz un juec d'amor No suy tan fatz No sapcha trïar lo melhor D'entre'ls malvatz. Eu conosc ben selh qui be'm di, E selh qui'm vol mal atressi, E conosc be selhuy qui'm ri, E si 'l pro s'azauton de mi Conosc assatz Qu'atressi dey voler lor fi E lor solatz. Mas ben aya sel qui'm noyri, Que tan bo mestier m'eschari Que anc a negu no'n falhi; Qu'ieu sai jogar sobre coyssi A totz tocatz; Mais en say de nulh mo vezi, Qual que'm vejatz. Diev en laude Sanh Jolia Tant ai apres del joc dovssa Que sobre totz n'ai bona ma, E selh qui cosselh me querra Non l'er vedatz, Ni us de mi non tornara Desconselhatz. Qu'ieu ai nom "maistre certa": Ja m'amig' anveg no m'aura Que no’m vuelh aver l'endema! Qu'ieu suy d'aquest mestier, so’m va, Tan ensenhatz Que be’n sai gazanhar mon pa En totz mercatz. Pero no m'auzetz tan guabier Qu'ieu non fos rahuzatz l'autrier, Que jogav'a un joc grossier Que’m fon trop bos el cap primier Tro fo taulatz; Quan gardiey, no m'ac plus mestier: Si’m fon camjatz. Mas elha’m dis un reprovier: «Don, vostre datz son menudier Et ieu revit vos a doblier, Fis’m ieu: qui’m dava Monpeslier Non er laissatz!» E leviey un pauc son taulier Ab ams mos bratz. E quan l'aic levat lo taulier Empeys los datz: Ill duy foron cairat vallier, E’l terz plombatz. E fi’l ben ferir al taulier, E fon joguatz.
V - Farai un vers, pos mi sonelh
Farai un vers, pos mi sonelh E m vauc e m’estauc al solelh. Domnas i a de mal conselh, E sai dir cals: Cellas c’amor de cavalier Tornon a mals Domna fai gran pechat mortal Qe non ama cavalier leal; Mas si es monges o clergal, Non a raizo: Per dreg la deuri’ hom cremar Ab un tezo. En Alvernhe, part Lemozi, M’en aniey totz sols a tapi: Trobei la moller d’en Guari E d’en Bernart; Saluderon mi simplaentz Per san Lanart. La una m diz en son latin: «E Dieus vos salf, don pelerin; Mout mi semblatz de bel aizin, Mon escient; Mas trop vezem anar pel mon De folla gent.» Ar auzires qu’ai respondut; Anc no li diz ni bat ni but, Ni fer ni fust no ai mentaugut, Mas sol aitan: «Barariol, barariol, Babarian.» So diz n’Agnes a n’Ermessen: «Trobat avem qu'anam queren. Sor, per amor Deu, l’alberguem, Qe ben es mutz, E ja per lui nostre conselh Non er saubutz.» Launa'm pres sotz son mantel, Menet m’en sa cambr', al fornel. Sapchatz qu’a mi fo bon e bel E - l focs fo bos, Et eu calfei me volentiers Als gros carbos. A manjar mi deron capos, E apchatz ac i mais de dos, E no i ac cog ni cogastros, Mas sol nos tres, E - l pans fo blanc e l vins fo bos E - l pebr’ espes «Sor, aquest hom es enginhos, E laissa lo parlar per nos: Nos aportem nostre gat ros De mantement, Qe 'l fara parlar raz estros, Si de re nz ment.» N’Agnes anet per l’enujos, E fo granz et ab loncz guinhos: E eu, can lo vi entre nos, Aig rfespavent, Q’a panc non perdei la valor E l’ardiment. Qant aguem begut e manjat, Eu mi despoillei a lor grat. Detras m’aporteron lo gat Mal e felon: La una 'l tira de costat Tro al tallon. Per la coa; de mantenen Tira'l gat et el escoissen: Plajas mi feron mais de cen Aqella ves. Mas eu no m mogra ges enguers, Qui m’ausizes. «Sor, diz n’Agnes a n’Ermessen, Mutz es, qe ben es connoissen; Sor del banh nos apareillem E del sojorn.» Ueit jorns ez encar mais estei En aquel forn. Monet, tu m'iras al mati, Mo vers porteras e - l borsi Dreg a la molher d'en Guari E d'en Bernat, E diguas lor que per m'amor Aucizo-l cat. Tant las fotei com auzirets: Cen e quatre vint et ueit vetz, Q’a pauc no’ i rompei mos coretz Et mos arnes; E no’ us puesc dir lo malaveg, Tan gran m’en pres. Ges no’us sai dir lo malaveg, Tan gran m’en pres.
IV - Farai un vers de dreyt nien
Farai un vers de dreyt nien: Non er de mi ni d'autra gen, Non er d'amor ni de joven, Ni de ren au, Qu'enans fo trobatz en durmen Sobre chevau. No sai en qual hora'm fuy natz: No suy alegres ni iratz, No suy estrayns ni sui privatz, Ni no'n puesc au, Qu'enaissi fuy de nueitz fadatz, Sobr'un pueg au. No sai qu'oram suy endurmitz Ni quora'm velh, s'om no m'o ditz Per pauc no m'es lo cor partitz D'un dol corau; E no m'o pretz una soritz, Per sanh Marsau! Malautz suy e cre mi murir, E ren no'n sai mas quan n'aug dir; Metge querrai al mieu albir E no sai cau; Bos metges er si'm pot guerir, Mas non, si amau. Amig' ai ieu, no sai qui s'es, Qu'anc non la vi, si m'ajut fes; Ni'm fes que'm plassa ni que'm pes, Ni no m'en cau, Qu'anc non ac Norman ni Frances Dins mon ostau. Anc non la vi et am la fort, Anc no n'aic dreyt ni no'm fes tort; Quan non la vey, be m'en deport, No'm pretz un jau, Qu'ie'n sai gensor e bellazor, E que mais vau. No sai lo luec ves on s'esta Si es en pueg ho es en pla Non aus dire lo tort que n'a Aban's n'en cau E peza'm be quar sai rema Per aitan vau. Fag ai lo vers, no say de cuy; Et trametrai lo a selhuy Que lo'm trametra per autruy Lay ves Anjau, Que 'm tramezes del siev estuy La contraclau. II - Compagno, non plus mudar qu'eu no - m'effrei Compagno, non plus mudar qu'eu no - m'effrei De novellas qu'ai auzidas et que vei, Q'una domna s'es clamada de sos gardadors a mei. E diz que non volo prendre dreit ni lei, Ans la teno esserrada quada trei, Tant l'us no - ill larga l'estaca que l'altre plus no la'ill plei. Et aquill fan entre lor aital agrei L'us es c’om pais gens a foc mandacarrei, E meno trop major nauza que la mainada del rei. Et eu dic vos, gardador, e vos castei, E sera ben grans folia qui no'm crei: Greu verretz neguna garda que ad oras non sonei. Yeu anc non vi nulla domn' ab tan gran fei, Qui no vol prendre son plait o sa mercei, S'om la loigna de proessa que ab malvestatz non plaidei. E si 'l tenez a cartat lo bon conrei, Adoba's d'aquel que troba viron sei, Si non pot aver caval... compra – s amblan palafrei. Non i a negu de vos ia - m desautrei: S - em li vedava vi fort per malavei, Non begues enanz de l'aiga que's laisses morir de sei. Chascus beuri'ans de l'aiga que's laisses morir de sei.
I - Companho, farai un vers qu'er covinen:
Companho, farai un vers qu'er covinen, Et aura - i mais de foudaz no - y a de sen, Et er totz mesclatz d'amor e de joy e de joven. E tenguatz lo per vilan qui no - l enten O dins son cor voluntiers non l'apren; Greu partir si fai d'amor qui la troba a talen. Dos cavalhs ai a ma sselha ben e gen, Bon son e adreg per armas e valen, E no-ls puesc ambos tener, que l'us l'autre non cossen. Si - ls pogues adomesjar a mon talen, Ja no volgr’ alhors mudar mon guarnimen, Que miels for' encavalguatz de nuill ome viven. Launs fon dels montaniers lo plus corren; Mas aitan fer' estranhez'a longuamen, Et es tan fers e salvatges, que del bailar si defen. L'autre fon noyritz sa jus part Cofolen, Ez anc no - n vis bellazor, mon escien: Aquest non er ja camjatz ni per aur ni per argen. Qu'ie - l donei a son senhor polin payssen; Pero si - m retinc ieu tan de covenen Que, s'ilh lo tenia un an, qu'ieu lo tengues mais de cen. Cavalier, datz mi cosselh d'un pessamen: - Anc mays no fuy issarratz de cauzimen, - Res non sai ab qual me tengua, de n'Agnes o de n'Arsen. De Gimel ai lo castel e - l mandamen, E per Niol fauc ergueill a tota gen: C'ambedui me son jurat e pletit per sagramen. |
XI - Je peux chanter de mon talent
Je peux chanter de mon talent, Je crée l’un vers des sentiments, Je ne serai jamais servant, Comme en Poitou, en Limousin. Je partirai, selon l’exil, Des grandes peurs comme du péril, En guerre, au fils, laissez ma file. L'on fait quel mal par ses voisins! Je quitterai, pour l’amitié, Ma seigneurie de mon Poitiers, Faucon d’Angers perd la moitié De toute ma terre et son cousin! Faucon d’Angers tient son seigneur, Car mes domaines gardaient l’honneur. Pour tous, chaque mal arrive des peurs Des pires gascons et angevins. Sans ma sagesse, vous n’êtes pas preux. Lors, tout devient très dangereux, Vite descendiez aux inférieurs Hommes jeunes très faibles qui n’ont rien. Je crie: «Merci!» au compagnon Prochain sans tort. Il me pardonne, Saint Prière, Jésus dit par ce trône, Et en romans et en latin. À sa prouesse avec la joie, Je sers de leurs amis. Je dois Me séparer. Mais c'est pourquoi, Pécheurs des paix, vous bat ma main. J'étais jovial, heureux et gai, Dieu ne veut pas l’horrible paix, Je ne peux pas souffrir, je fais Tout ce que je sois proche des fins. Je laisse ce que charmait au seuil D'amour, au chevalier d'orgueil, Il plaît à Dieu que de l'accueil, L’on me trouvait parmi ses miens. Mais, grandement après ma mort, M'honorent les âmes des hommes très forts J'ai vu leur liesse dans ma demeure Loin comme près de mon destin. J’ai renoncé à mes fourreurs: Je quitte leur vair et mon chemin. X - Grâce au printemps, sa douceur d'eau Grâce au printemps, sa douceur d'eau Couvre ce bois; mais ses oiseaux Chantaient aux feuilles en leur latin, Ils suivent mon vers au nouveau chant Qu'on se procure de leur destin Que l'homme ait l'âme plus du talent. Mon bon plaisir bel et mollet Fait voir ma lettre non scellée, Cœur, ne t'endorme, joie, ne ris! Je n'ose pas faire mon pas au gré Que je sache ce que je la dis, Qu’elle soit telle que je la voudrais. Je vais chez mon amour très digne. Comme de sa branche, l'aubépine Tremblait sur l'arbre de mes vers, La pluie unit deux bras jumeaux Cette nuit, car leur soleil éclaire Chaque aube des feuilles sur son rameau. Il me souvient de ce matin, Comme à sa guerre, conduit la fin. Elle a donné, à mon grand corps, L'amour fidèle par son anneau Que Dieu me laisse, je vis encore, Que j'aie mes mains sous son manteau. Ma langue sans souci n'a rien, Je parts de mon Ami Voisin, Je sais que mes paroles se vantent Des brefs serments comme des cadeaux, Car les amours leur se répandent, Je peux nous jouir par mon couteau. IX - Plaisir, je me prends à aimer Plaisir, je me prends à aimer, Je dois partir de ma belle joie, Voudrais venir. Mais c'est pourquoi: Je vais aux mieux. Si, comme jamais, Je cherche. Je suis honoré, On ne m'écoute pas, l'on me voit. C'est ma coutume de me vanter. Ni par ses louanges, sais bien dire: Jamais nulle joie ne put fleurir D'un autre qui doit nous noter L’un grain du coup à ses clartés, Sous le soleil, les resplendir. L'homme n'a pas su le figurer, Ma joie ne vole aucun désir, Cette fantaisie fait mal sentir, Où ne pourra jamais trouver L'égalité pour la louer Et l’une année pour l'avenir. Toujours, ma joie doit s'humilier. L’un noble cède, à ma riche feuille, Son pas. Selon son bon accueil, À tous gracieux ce regard plaît, Car il pourra la posséder, Vivre cent ans, être orgueil. Par cette colère, elle peut me tuer, À sa joie revenue, guérit. Son sage tombait, car il fleurit. Mais le plus beau perd sa beauté Que le courtois vilain goûtait L'opposition qui te sourit. Plus belle n'est pas vite rencontrée Par l’œil, ma bouche voudrait la dire: Je tiens celle, à me rafraîchir... Au cœur, pour nous renouveler Que tous les ans soient célébrés Du corps qu'il ne puisse pas vieillir. Si, bien, ma dame veut me donner L'amour, que je l'accepte. Rit Qu’en sache ce gré, car prêt je suis À courtiser comme à parler. Façon à plaire, je t'apprécie. Donc, ton mérite ne s'est pas loué. Lors, je n'ose pas lui l'envoyer, J'ai peur qu'irrite-t-elle par l’autrui, M'aime-t-elle? J’ai crainte de faillir L'amour me fait choisir. Elle sait C'est mon meilleur de tous mes traits, Où l'ordre lutte pour me guérir. VIII - Moi, ferai-je une chanson nouvelle Moi, je ferai une chanson nouvelle Avant qu'il vente, pleuve ou gèle; Ma femme me prouve. Elle est fidèle. Où me remue: je suis ce chien Que ne soient pas mes maux querelles Je ne rejette jamais son lien Je me rends, me livrez pensées, Qu'elle ait ma charte en français. Qu'on ne tient pas l'insensée, Sans ma femme lune, carje l'aime, Ne vois nulles lois confessées Dont c'est l'amour et je l'ai faim. Elle est plus blanche que l'ivoire: Je n'adore nulle qu'elle: à la voir! Si ne casse pas son secours soir, Croie, matin j’oublie qu'elle m'aimait. Mort, par tête de saint Grégoire, Baise dans une salle, sous sa ramée. Quoi vous gagnez, ma dame qui donne? M'éloignez de quelle chatte bonne! Sans baiser créez quelle nonne? Vous savez que l'âme a crainte Des douleurs, lorsqu'on les rogne, J'enlève vos torts, femme par moi plainte. Quoi vous gagnez au monastère? Avec l'amour, je prends ta guerre, Vient notre joie sur votre terre, Plaisir, nous ouvre tes palais! Si nous aimons, l’ami doit faire Chanter, mais ne pas les hurler. Pour mon amour toujours, je tremble, Je ne crois pas que ma belle femme Soit-elle issue d'Eva qui semble La ligne de notre sire Adam. VII - Car nous voyons, de nouveau, fleurir Car nous voyons, de nouveau, fleurir Votre verger des prés verdir Que les fontaines fassent leur plaisir, Souffle le vent Que la joie lui soit départie Plus doucement. Dis bien d'Amour, et je le loue Pourquoi je n'ai ni peu ni prou? Puis je le chante de la roue Que ma belle joie Nous soit donné, plus aisément, L'être des lois. Toujours je me destine ainsi. De ce que j'aime, est-ce que je jouis? Je ne fais pas puisque je fis Comprendre très bien. L'intelligence de cœur dit: "Que tout n'est rien." Je n'ai pas mes joies de savoir Que je n'ai nul amour chaque soir Son vrai proverbe me fait croire A toutes nos chances, Au bon courage du beau pouvoir Des belles souffrances. Il ne serait nul fils changé, Si contre amour ta vie nageait Que le voisin, comme l'étranger, Ait sa conscience Très attentive à tout danger En obéissance. Cette obédience apportait Les voix des gens aux volontés Des cours qu'on sache, alors qu'on fait L'événement Qu'à leurs vilains ne pas hurler Les vœux criants. Du vers, dîtes-vous. Celui en vaut Encore l'entend la clé des mots, Que leurs plaisirs, couplets égaux, Fassent ses mesures L'éloge y vante sans sons d'eau Des chanteurs sûrs. Et qu'à Narbonne, je n'y vais pas, Soit désiré Mon vers, que mon éloge là-bas Me soit gardé. Mon cher Esthète, mais puisque d'où Soit présenté Mon vers, que mon désir te loue Me soit gardé. VI - Bien, je veux qu'on sache des pudeurs Bien, je veux qu'on sache des pudeurs Qu'on sait qu'elle soit de bonne couleur, Ce "vers" très bref prend son auteur De son métier, portez la fleur En vérité, J'ai mon témoin du "vrai acteur" Qui est lacé. J'ai su des fous comme des penseurs, J'ai vu la honte et l'honneur. Mais j'ai connu l'audace, la peur De son amour, comme leur jongleur, Je n'en suis pas Sot, que je ne sois pas meilleur Parmi ses choix. Bien, je connais celui qui dit Les mots des joies, du mal, aussi, Où je comprends celui qui rit, Leurs bons s'entendent par ma vie De nos désirs. Vos agréments m'ont bien compris Par leur plaisir. Qui a nourrit qu'il ait tout bien Que ce métier aille son destin. Je ne manquais à nulle des miennes. Et je peux jouer par mon coussin, À tout touché, Ne connais pas tous mes voisins, Si vous voyez. Dieu, Saint Julien, je vous en loue, Car j'ai si bien appris mes doux Jeux de ses mains. Dessus leur tout, Son grand conseil est: «Qu'ayez-vous Le bon avis?» Que brillent toujours ses rouges des joues Que j’ai décrit. Mon nom de «Maître» est têtu: Sans nuit, car là l’amie me tue, Ne souhaite jamais m'avoir rendu À ce métier, demain perdu. Je suis expert. Je sais guider ma vie tendue, Marché divers. Je ne suis pas si grand d’amour, Elle sait me vaincre l'autre jour, Lorsque je jouais pour sa figure. La providence m’inaugure. Ce jeu bougeait Tout mon regard sur la nature Qui m’a changé. Elle me reproche pour m’annuler: «Vos dés petits ne gagnent nulle clé À vos enjeux qui se doublaient: Qu'ils me donnaient leur Montpellier!... Je ne parts pas!» Mon mot tenait tout son palais Par mes deux bras. Car je soulève la planche liée Aux dés, dira Mon point. Mes deux premiers soufflaient Sans troisième gras. Bon, j’ai frappé, je dois aller Ce jeu ira. V - Je fais l'un vers fils du sommeil Je fais l’un vers fils du sommeil, Je me fatigue sous son soleil, Sache que des dames donnent l’un conseil: Face leur scandale Selon l’amour d'un chevalier, Tournent au mal. La dame crée l’un péché mortel, Elle n’aime pas son chevalier, miel, Qui aime l’un moine comme ton clerc ciel? Quelle est raison? Pour ce droit, l'homme doit la brûler Par un tison. C'est, en Auvergne, Limousin, Arrive sans bruit par son copain, Je trouve deux femmes: de sire Garin Et de Bernard; Elles me saluèrent aimablement De saint Leonard. L’une femme me dit en son latin: «Mais Dieu vous sauve, sire pèlerin; Heureux es-tu par mon jardin. Muet est joli. Nous regardons: Qui va très loin De sa folie?» Écoute l’art, je n'ai répondu Que je n'ai ni mangé, ni bu. Donc, elles ont crû que je suis fou, Comme leur gros chien Lardait: «Oh barbariol, oh barbariol», Car ne sait rien. Encore, Agnès dit: "Ermessein! C'est notre rêve, comprends, sœur, bien! Hébergeons-le, chez nous il vient, Chaque muet est nu, Pour lui l’autre conseil est vain, N'est pas connu.» L’une me prend sous son gris manteau, Amène aux chambres, au fourneau. Sache ce que c'est comme le cadeau, Au feu chantons, Où je me chauffe des volontiers Près des charbons. Je mange, elles mettent des chapons, Lorsqu'il y a plus que deux personnes: Ni cuisinier, ni marmitons. Nous sommes seuls trois, Le pain est blanc, son vin est bon Au poivre froid. «Sœur, à cet homme menteur, dis, loue! Il parlera son mal de nous, Apporte-lui notre chat roux. Donc maintenant, Il le fera nous ouvrir tout, S'il rit et ment.» Agnès part pour ce monstre, sache, Son chat a ses longues moustaches: Je le vois. Mais je me prie: «Cache Ma peur, leur liesse Qu'il s'en fallut, je ne perdisse Pas mon hardiesse. » Car j'ai mangé et bu sans fautes Je reste nu. L'une femme plus chaude M'apporte ce chat, triste mode, Méchant félon, Le tire le long de toutes mes côtes Jusqu'aux talons. Par toute sa queue, l'une main tient, sent Que l'autre tire le chat griffant Qui me fait ses plaies plus de cent, Me tuent mes blendes, Cette même fois et je ne bouge pas Que tu m’entendes. «Sœur, dit Agnès à Ermessein, Le muet est notre béat poussin Sœur, tu le prends et vas au bain Qu'il soit plus beau» J'habite huit jours sur leurs coussins, Sur quel fourneau. De moi, Monet, tu parts matin, Mon vers gagne l’or à ses gardiens, Dis à deux femmes: de sire Garin Et de Bernat. Car mon droit, pour l’amour divin, Gronde leur chat. Tant je baisais, comme tu m'entends: Cent quatre-vingt huit fois dedans. Quelle peine, il faut rompre mon rang, Ardeur chérie, Je ne peux pas dire mon malaise, Le bien m’a pris. Les gestes ne savaient nulle baise, Le bon me rit.. IV - Je fais un vers au droit néant Je fais un vers au droit néant: Ni de moi comme ni d’autre gent, Ni de l’amour, ni d'une jeune femme, D’aucun sur vos_rues, Où je me trouve, lors en dormant, Sur mon chevau_crû. Et ne sais pas: quand je suis né, Ne suis jovial, ni irrité, Ni étranger comme ni privé, N'en puis aller_nu La nuit là. Je vous dote ma fée, En buttes, au lait_bu. Ne sais pas quand j’ai endormi, Ni quand je veille, l'on ne me dit: À peu, mon cœur n'est pas parti D'un deuil poignant,_vous … Êtes seulement. Je lui sourie De saint Martial_fou. Malade, où j’ai peur de mourir, Je n'en sais qu'écouter, ni dire; Voudrais mon médecin plaisir, Ne sais si je_joue, Bon il sera, donc peut guérir, J'aime, en raison,_chou. J'ai une amie, sais-je qui c'est? Je ne vis pas, sa foi soit liée Au corps qui plaît à me peser Et fait une chose_chaude Ni en normand, ni en français À ma maison_hôte. Je ne la vis jamais, j’aime fort, Je n’ai ni droit, je n’ai ni tort, Je ne vois, qu'en réjouis encore Que soient mon frère_coq. Mon sûr amour beauté trésor Vide crée ce vers_d’oc. Je sais un lieu, où elle demeure? En roche ou en quelle plaine, mon coeur N’a pas osé lui dire une mort De mon silence. Au cou, me pèse cette vie en fleurs À mon absence. J'ai fait ce poème, sais-je chez qui? Pour le transmettre vers celui, Il donnera l'âme à autrui, Manque une clef_pure. Anjou m'envoie de son étui À son palais_mur.
II - Compagnons, je ne peux pas me défendre de quelque émoi
Compagnons, je ne peux pas me défendre d’un émoi Des légendes. Je les entends, car je les vois. Ici, l’une dame a dénoncé ses meilleurs gardiens à moi. Elle dit qu'ils n’acceptaient jamais l'un droit des lois. Mais ils tiennent l’âme enfermée toujours à trois, Car l'un la lâche un peu, son autre resserre sa courroie. Ils manient un dépit entre eux. Pourquoi La gens mange et sert aux chevaliers courtois, Où amène à sa meilleure nausée par une "mission" du roi. Pour ces gardiens, donne-moi un conseil, je pois Leur folie incroyable que l’on me croie, Trouve une garde qui ne s’endormait jamais, chaque fois. Je n'ai pas vu telle dame fidèle à cette foi, Qui ne voudrait pas prendre l’argent par choix, Si l’homme s’éloignait des prouesses aux lâchetés en patois. Si l’on donne, elle se décore que ce bien la soit, Et s'arrange, elle l'ait sous son bras droit, S'il n’est plus de cheval, achète l'un palefroi. Nul entre vous ne peut pas me renier par vos doigts, Si l’on interdit ce vin au malade, il boit L'eau plutôt, avant de mourir de l’autre soif parfois. Chacun boit l'eau, reste et fait mourir de l’autre soif par soi.
I - Compagnons, je ferai un vers plus content
Compagnons, je ferai un vers plus content, Où ce chant dira plus d’hommes en fous que de savants, Trouvez leur pêle-mêle, l'amour, ma joie jeune là très souvent. D’un vilain, tenez celui qui ne vous comprend Pas par cœurs des volontiers, je ne l'apprends Jamais. Il est mal de partir de l'amour au talent. De ma selle, j'ai deux chevaux qui se voient grands; L'un se dresse au combat. L'autre tire vaillant. Ils ne se supportent pas, car ils n'écoutent pas mes gens. Si je pouvais les dompter, dîtes moi comme et quand? Pour eux, je ne porterai pas l'équipement, Mais je monterais en chevaux comme nul homme vivant. Entre vos montagnes, l'un coureur aime leurs champs, Il est farouche, rétif, car vit bien longtemps, Ce sauvage courre, danse, se dérobe à l'étrille, se défend. L'autre s'élève aux chemins de Confolens, Il n’y a plus jolis que ce vite charmant; Et je ne le changeais ni pour or, ni pour argent. Au maître j’ai donné ce poulain paissant. Ma condition garde le droit d'homme giguant. Pendant un an s'il l’avait et que je l’aie plus de cent. Chevaliers, conseillez l’ordre directement! Je n’ai pas choisi mon amour changement: Je suis entre deux femmes d'Agnès et d'Arsène, où je sens Qu’à Gimel, j'ai mon château, car ce gourmand Niole rend mon fier mondial à toutes les gens, L'un comme l'autre m'ont engagé leur foi par mes serments.
(Les traductions poétiques en français de ce livre
appartiennent à la main d'Alexander Kiriyatskiy) |
Bibliographie de la littérature utilisée:
Littérature essentielle :
1) «Littérature française du douzième siècle à nos jours» : La version complète et actualisée d'Ellit est disponible "en ligne"
2) I. N. Golenitshev-Kutusov: «Littérature latine de l' Italia médiévale», chapitre «Monuments plus antiques de la lengue italiene», (p. 190) Editrice “Sciene”, Moscou 1972
3) Anglade, Joseph (1868-1930). «Les troubadours, leurs vies, leurs œuvres »
4) Arnoux, Jules (1847-....). «Les troubadours et les félibres du midi» 1889.
5) «Mélanges» offerts à Roger Dragonetti, «Dieu, le Poète et » Champion, Paris, 1996, pp. 299-314
6) Johan Ruiz «Livre du bon amour»
7) S. Averintsev «Histoire de la littérature précoce de Byzance » M. 1997
8) «La littérature latine du Moyen Âge» par Jean-Pierre Foucher, presses universitaire de France, Boulevard Saint-Germain, Paris 1963.
9) «Poeti del Duecento e poesia “popolare” e giullaresca» (p.61) ), Milano, Liguri editori, s. r. l. 1979
10) R. Guiette, «D'une poésie formelle en France au Moyen Âge», 1978
11) Vladimir Vysotskiy « Nerve» Moscou 1985
12) «Kulikiki» Vysotskiy en internet
13) Alexandre Leupin «State University », Louisiana
14) Présentation du Dialogus. Notices sommaires de manuscrits contenant le Dialogus. Édition du texte. Index locorum sacrae Scripturae. Index scriptorum
15) «Introduction dans la philologie romane» M, Ecole Superior, 1987, pag. 132, auteurs: Alìssova, Rèpina, Tariverdìeva
Littérature secondaire:
1) Maria Luisa Meneghetti “MAISTRE (CERTA)”NIVEAUX DE SAVOIR ET CONCEPTION DU MONDECHEZ GUILLAUME IX D’AQUITAINE
2) Tertullien: “Ecce nova facio omnia.' (Apol XXI, 5; saint Irenee: “omnem novitatem attulit, semetipsum [Christus] afferens.” Adv Hear, PG VII 1083 c; saint Ambroise: “Venit dominus Jesus, ... et illud quod erat vetus factum est novus.” (De interpr. Job et David, Livre I, c. IV, n.12, PL XIV, 802a). Retour au texte
3) Paris, Gallimard 1962, p. 171 (note ajoutée en 1910 à l'édition allemande). Voir les remarques de Lacan, Séminaire VII, Paris, Le Seuil 1986, p. 117-118, 177-183.
4) Ch. Pillet et H. Carstens.- Bibliographie der Troubadour.- Halle: Niemeyer, 1933.
5) Istvan Frank.- Répertoire métrique de la poésie des troubadours, 2 vol.- Paris: Champion, 1953-1957.
6) Jacques Roubaud.- «La poésie lyrique au Moyen Age: une bibliographie commentée des troubadours», in Action poétique, t. 40, 1er trim. 1969, pp. 43 ss.
7) Spanke.- Gaston Raynauds Bibliographie des altfranzösischen Lieder.- Leyde: Brill, 1955.
8) Robert Guiette.- D'une poésie formelle en France au Moyen Age, 2e éd..- Paris: Nizet, 1972.
9) Paul Zumthor.- «De la circularité du chant», in Poétique, n° 2, 1970.
10) Paul Zumthor.- Essai de poétique médiévale.- Paris: Seuil, 1972.
11) R. Bezzola.- Les origines et la formation de la littérature courtoise en Occident.- Paris: Champion, 1958-1963, 5 vol.
12) J. Chailley.- Précis de musicologie.- Paris: P.U.F., (voir le ch. X sur la monodie occidentale).
13) P. Dronke.- Medieval Latin and the rise of European love lyric.- Oxford: Blackwell, 1965-6 (2 vol.).
14) P. Le Gentil.- Le virelai et le Villancico....- Paris: Champion, 1954.
15) Menendez-Pidal.- «La primitiva lirica europea...», in Revista de filologia española, XLIII, 1960, pp. 279 ss.
16) Léo Polmann.- Trobar clus, Bibel-exegese und hispano-arabische Literatur.- Munster, 1965 (Forschungen zurromanische Philologie, 16).
17) J. Boutière A. H. Schutz.- Les vidas des Troubadours.- Paris: Nizet, 1964.
18) Pierre Bec.- Nouvelle anthologie de la lyrique occitane du Moyen Age, 3e éd.- Avignon: Aubanel, 1970.
19) Ch. Camproux.- Le joy d'amour des troubadours.- Montpellier: Causse Castelnau, 1965.
20) Erich Köhler.- Trobadorlyrik und höfischer Roman.- : Lösing, 1962.
21) Erich Köhler.- «Observations historico-sociologiques sur la poésie des troubadours», in Cahiers de civilisation médiévale, VII, 1964, pp. 27-51.
22) Robert Lafont.- Trobar.- Centre d'Etudes Occitan.
23) Rouben A Cholakian.- The Troubadour Lyric.- Manchester: Press, 1990.
24) . Golokhvastov, "Mort d'Atlantide ", d'Édition de des amateurs du langage exquis, New York 1938))
25) Zinaida Ghippius, ("Flamme ")/Poésies 1889-1938, de la prose autobiographique, des diurnes/ 1996 (Mouches, Centre- 1996)).
26) Platon, "Dialogues" VOUS vol., Laterza 1993, Rome
27) Platon, "Phèdre", Pour compte de Zachinelli Éditeur S. p. À, Bologne 1998-2002)
28) "Phèdre : Les mots et l'âme "par Fulvia De Luise (p.201) 1997 Zanichelli Édition S.p.À, Irn. 34,.40126 Bologne (88838 Commentaire : 248c249b. Le deuxième discours de Socrate : e) la loi d'Adrastée et le rôle de la mémoire
29) "Consolation de la philosophie "de Séverin Boèce selon Claudio Moreschini (p. 41), Union Typographique- Editrice Turinois.
30) S. S. Avérintsev : "Poétique de la temporaire littérature byzantine " (p. 325), Mouche, Queue 1997